Communiqué de presse commun pour l’appel à fermeture du 12 mars 2025

Le « Collectif du 12 Mars » appelle à un mouvement national contre les violences faites aux soignants

Les agressions contre les soignants atteignent un niveau alarmant, avec une hausse de 27 % en 2023. Cette violence, devenue quotidienne, met en danger non seulement les professionnels de santé mais aussi les patients et l’ensemble du système de soins.

Face à cette escalade intolérable, le « Collectif du 12 Mars », qui regroupe des professionnels paramédicaux, des médecins, des pharmaciens, des collectifs et des syndicats, tire la sonnette d’alarme et appelle à un mouvement national le 12 mars prochain.

Le « Collectif du 12 Mars » appelle donc à un mouvement national d’ampleur pour dire STOP AUX VIOLENCES ! et appelle les soignants :

• à une mobilisation massive, afin d’ exiger des mesures immédiates de prévention, de protection, de sanction, et des moyens dédiés

• à la fermeture de leurs cabinets, dans le respect de la nécessaire permanence des soins

• à des rassemblements partout en France, devant les préfectures et institutions publique

• à une action nationale à Paris, afin d’interpeller les pouvoirs publics

Le « Collectif du 12 Mars » interpelle les pouvoirs publics et demande instamment :

• Une réponse judiciaire adaptée, et des sanctions exemplaires dissuasives contre les auteurs de violences verbales et physiques ;

• L’élargissement du délit d’outrage aux soignants dans l’exercice de leurs fonctions, afin de reconnaître la mission de service public des soignants ;

• L’application systématique, en cas de violences physiques ayant entrainé une ITT de moins de 8 jours, d’une circonstance aggravante caractérisant le délit ;

• Une mobilisation nationale des pouvoirs publics et des parquets généraux, afin de garantir la sécurité des soignants en ville, à l’hôpital, en pharmacie et lors des interventions à domicile.

« Protéger les soignants, c’est aussi protéger les patients et le système de santé. La violence à l’encontre des soignants ne doit plus être banalisée. Il est urgent d’agir. »

Communiqué de presse commun avec les syndicats paramédicaux, et médicaux, et les associations de défense des professionnels et du système de santé !Ensemble, luttons contre les violences faites aux soignants, fermons nos cabinets, rassemblons-nous le 12 mars 2025 !

Médecins Pour Demain (@medecinspourdemain.bsky.social) 2025-03-03T11:40:42.525Z

Communiqué de presse Médecins Pour Demain : Soutien au Dr Oulmekki Mohammed à Drancy : Un appel à la justice face à la violence envers les soignants

À paris, le 15 février 2025

L’association Médecins Pour Demain exprime son profond soutien au Docteur Oulmekki Mohammed, médecin exerçant à Drancy, victime d’une agression physique violente de la part d’un patient en novembre 2024. Pour rappel, notre confrère a subi un traumatisme facial violent (multiples fractures du nez) et n’a, à ce jour, pas retrouvé l’odorat ni le goût et garde des séquelles physiques s’ajoutant au traumatisme psychologique.

Personne n’ignore que les actes de violence envers les professionnels de santé explosent et il est inacceptable que ceux qui consacrent leur vie à soulager la souffrance soient exposés à une quelconque violence (physique, psychologique, verbale,…). Les soignants et professionnels de santé, en première ligne, sont confrontés à l’agressivité croissante d’une population désespérée face à la crise de la santé, issue d’un désinvestissement de l’Etat dans la médecine en général, et dans la médecine de proximité en particulier !

Nous exigeons une prise de conscience collective et un engagement fort de la part des autorités pour que la sécurité des professionnels de santé soit garantie. Nous avons à ce titre avancé des propositions, restées à ce jour lettre morte.

L’association Médecins Pour Demain reste déterminée à rappeler les droits des soignants et à œuvrer pour un environnement où ils peuvent exercer leur métier en toute sérénité et sécurité.

Rappel de nos propositions :

  • Rédaction d’une convention santé-sécurité-justice avec les services de gendarmerie ou de police, et le parquet, sur un territoire donné
  • Pré-identification des numéros de téléphone des cabinets et des professionnels de santé lors de l’appel aux forces de l’ordre pour un traitement rapide de l’appel
  • Bouton d’appel d’urgence dans les maisons médicales de garde
  • Création d’une plate-forme d’accès sécurisée avec géolocalisation du professionnel si lieu supposé dangereux
  • Rompre l’isolement des professionnels de santé effectuant des gardes : assistants médicaux, transports sanitaires jusqu’aux maisons médicales de garde, accompagnement par les forces de l’ordre lorsqu’une visite peut s’avérer dangereuse (patient agité, délirant, etc… )
  • Conservation de l’éclairage public aux abords des cabinets médicaux ou des maisons médicales de garde ( jusqu’à une heure après la fin des horaires d’exercice)
  • Installation de caméras de surveillance aux abords des maisons médicales de garde ou des structures inscrites dans la permanence des soins.
  • Formations des professionnels de santé à la gestion des personnes violentes et/ou agressives
  • Facilitation des dépôts de plaintes
  • Instruction et traitement pénal rapide des agressions constatées (comparutions immédiates)
  • Protection étendue au personnel d’accueil avec extension de l’article 222-13 du code pénal
  • Faciliter l’annulation de prescriptions obtenues par la contrainte

Le bureau de Médecin Pour Demain

Contacts Presse :

  • Benoit COULON :
  • Élodie LE BUZULLIER :
  • Mail : medecinspourdemain@gmail.com

Dispositif d’accompagnement à la prescription des analogues du GLP-1


Paris le 6 février 2025

La CNAM a instauré un dispositif accompagnement à la prescription des analogues du GLP-1 à compter du 1er février 2025 : une atteinte à la déontologie médicale et à l’efficacité des soins.

L’Association Médecins Pour Demain souhaite alerter la communauté médicale et le grand public sur le nouveau dispositif mis en place par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), concernant l’accompagnement à la prescription des analogues du GLP-1 (médicaments prescrits dans le cadre du diabète de type 2 et de l’obésité, actuellement sous tension d’approvisionnement).

Ce dispositif apparaît non seulement comme une charge administrative supplémentaire pour les médecins spécialistes (généralistes et autres), déjà submergés par le volume de leur travail, mais soulève également des enjeux déontologiques de premier ordre.
Nous dénonçons fermement un mécanisme qui, sous couvert d’encadrement, semble davantage destiné à générer des économies cachées qu’à réellement améliorer la prise en charge des patients.
En effet, l’extension potentielle de ce dispositif à de nombreux autres médicaments pourrait traduire une volonté insidieuse de restreindre les choix thérapeutiques des médecins, au détriment de la santé de la population. Ce processus pourrait en effet mener à une rationalisation des prescriptions basée sur des critères économiques, loin des réalités cliniques et des besoins des patients.

Le temps que les médecins devront consacrer à ces démarches administratives complexes est du temps qui ne sera pas dédié aux soins. Cela pose non seulement un problème d’efficacité mais aussi une question profondément éthique : les médecins devraient-ils compromettre leur indépendance professionnelle en devenant des exécutants d’une bureaucratie gargantuesque ?

Le risque est grand de voir la relation entre le médecin et son patient altérée par une logistique imposée, détournant l’attention des véritables enjeux de santé. Nous appelons donc à une réflexion urgente sur la pertinence de ce dispositif et à un dialogue constructif avec les autorités de santé qui ne tiennent que trop rarement compte des propositions émanant des acteurs de première ligne. Il est essentiel d’inclure les avis des professionnels de santé, qui sont les mieux placés pour identifier les véritables besoins des patients, plutôt que de les soumettre à une réglementation pénalisante et stérile.

Dans un système de santé, l’équilibre entre les coûts et la qualité des soins est fondamental.
Cependant, cela ne devrait pas être au prix de la santé des citoyens ni de l’intégrité des praticiens.

Nous avons le devoir de protéger notre système de santé des dérives bureaucratiques et de garantir un accès aux soins de qualité.


Nous invitons tous les acteurs de la santé à se mobiliser et à défendre la nécessité d’un cadre de prescription qui respecte la déontologie et la relation de confiance entre le médecin et son patient.

Ensemble, défendons une médecine respectueuse, humaine et de qualité.

Edit du 09/02/2025 : Médecins pour demain appelle à un boycott du dispositif !

Lien X (anciennement twitter) de Médecins pour demain

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