Appel à la mobilisation : Décembre noir, avis de disparition de la médecine de proximité !

Voici notre communiqué de presse :

Paris, le 24/11/2024

À partir du 2 décembre, votre médecin portera le brassard noir !

La médecine de proximité est une profession en danger. Chaque jour, les mesures coercitives se multiplient, au risque d’aggraver l’accès aux soins déjà dégradé.

Le décret BARNIER, du 30/10/2024, menace l’indépendance de prescription des médecins, par l’obligation de justification de certaines prescriptions, remettant en cause le secret médical pourtant inscrit dans le code de déontologie. Les médecins se retrouvent donc devant des injonctions contradictoires. Le projet de loi transpartisan bafoue, lui, la liberté d’installation.

L’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2025 au Sénat oblige les médecins à la consultation du Dossier Médical Partagé, charge administrative supplémentaire à l’heure où le temps médical est compté.

L’exercice médical est muselé par les décisions politiques actuelles fragilisant l’attractivité du métier et l’engagement des médecins auprès de leurs patients.

Si s’installer devient trop risqué et contraignant pour les jeunes médecins, les médecins en activité partant en retraite ne seront pas remplacés.

En signe de protestation, votre médecin portera un brassard noir. Il souhaite montrer à tous que les médecins sont en colère et qu’ils ne resteront pas silencieux face à la destruction programmée de leur exercice.

Les médecins libéraux restent unis et solidaires ! Décembre est noir.

Proposition de loi transpartisane pour tuer la médecine libérale ?

Une nouvelle proposition de loi transpartisane signée par 237 députés de tous bords a été présentée à la presse le mercredi 13 novembre 2024.

Voici les principales propositions de cette loi :

  • Supprimer le secteur 2 non OPTAM, afin de limiter les compléments d’honoraires.
    (la sémantique est importante, ce ne sont pas des « dépassements » d’honoraires)
  • ⁠Conventionnement sélectif : une installation devra se faire avec l’accord de l’ARS en zone sous dotée (pour rappel : 84% du territoire est un désert médical)
  • Limitation des remplacements à 4 ans pour les médecins libéraux.
  • ⁠Permanence des soins ambulatoires obligatoire
    (Alors qu’elle est assurée EFFICACEMENT sur 96% du territoire et 90% des gardes sont pourvues)
  • Envoi des Padhues dans les déserts médicaux

C’est une attaque en règle contre les médecins libéraux.
Si on voulait achever une profession déjà en sous effectif, épuisée, et à bout, on ne s’y prendrait pas autrement.

Ceux déjà installés sont tout autant concernés car nous manquons cruellement de renforts sur nos territoires.

Qui prendra la suite ?
Qui paiera vos retraites sans cotisations à la CARMF ?
Qui viendra vous prêter main forte et alléger la charge de travail ?

Ces mesures ne feront que

  • Dissuader l’installation de la relève
  • Aggraver les burn out, alourdir la charge de travail et dégrader les conditions d’exercice des confrères déjà sur le front
  • Inciter aux déplaquages, expatriations, salarisations et reconversions
  • Étendre les déserts médicaux
    Un terrible cercle vicieux !!!!

L’heure est au rassemblement de toutes les forces syndicales pour décider d’une action forte pour défendre la médecine libérale.

Nous vous tenons au courant de la suite pour agir rapidement.

Notre communiqué de presse :

Pour mémoire, certaines idées ne datent pas d’hier, voici une affiche de juin 2023 qui redevient d’actualité…

Et octobre 2023… La vision du futur ne d’améliore pas.

15 novembre 2024 : communiqué de presse commun (intersyndical)

Communiqué de presse intersyndical : Violence contre les médecins : une situation alarmante et inacceptable !

Le nombre d’agressions envers les médecins et, plus largement, envers les professionnels de santé, en France a atteint un niveau alarmant, mettant en péril non seulement leur sécurité, mais aussi la qualité des soins prodigués aux patients.

En 2022, les violences envers les médecins avaient augmenté de 23% par rapport à 2021 d’après une étude du Conseil National de l’Ordre des Médecins*. Face à cette situation, il est impératif que les autorités gouvernementales prennent des mesures urgentes pour les protéger. Le renforcement de la sécurité dans les établissements de santé publics, privés et les cabinets libéraux, l’application de sanctions exemplaires contre les agresseurs, et la mise en place de campagnes de sensibilisation sont des actions nécessaires mais pas suffisantes pour garantir la sécurité des soignants.

Ce phénomène, en constante augmentation, témoigne d’une crise profonde qui nécessite une réponse immédiate et déterminée.

Nous appelons donc les pouvoirs publics à réagir sans délai pour mettre fin à cette spirale de violence.

Le manque de volonté d’investissement dans la santé entraine une pénurie de soignants et par conséquent des délais de consultations allongés, une pénurie de médicaments, un manque de lits à l’hôpital, tout cela provocant inexorablement une montée de l’agressivité.

Les médecins ne peuvent payer le tribut du délabrement du système de santé tout en le subissant de plein fouet.

Investir dans la santé et protéger les médecins et plus largement les professionnels de santé et leurs équipes, c’est garantir la pérennité d’un système de santé performant et respectueux des valeurs humaines.

*https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/external-package/analyse_etude/1dxm17k/cnom_observatoire_securite_2022.pdf

Anciennes affiches malheureusement toujours d’actualité…