Communiqué de presse du 10 mars 2025

Le « Collectif du 12 Mars » organise un mouvement national contre les violences faites aux soignants

Après une première phase médiatique, le « Collectif du 12 Mars », qui regroupe des professionnels paramédicaux, des médecins, des pharmaciens, des collectifs et des syndicats organise la manifestation nationale du 12 mars 2025.

Car,

Il est urgent d’agir et dire STOP aux violences.

Il est urgent d’appeler à une mobilisation massive de tous les acteurs politiques et de la société civile, afin d’engager des mesures immédiates de prévention, de protection, de sanction, et des moyens dédiés.

Il est urgent d’élargir le délit d’outrage aux soignants dans l’exercice de leurs fonctions, afin de dissuader et de prévenir.

Il est urgent de considérer comme un délit toutes les violences perpétrées à l’encontre des soignants dans l’exercice de leurs fonctions.

Il est urgent que les pouvoirs publics, le ministère de la santé et de la justice, travaillent sur ce sujet essentiel à la continuité des soins et à l’attractivité des professions de soins.

Il est urgent d’informer les patients et de nouer une alliance bénéfique à tous, et au système.

A partir de 10 heures, une conférence de presse aura lieu à l’Hôtel Westminster, 13 rue de la paix dans le 2e arrondissement de Paris.

Celle-ci débutera par une communication générale du porte parole du collectif, associée à des témoignages de soignants victimes. La presse aura ensuite la possibilité de participer à une séance de questions ouvertes.

Plusieurs rassemblements sont organisés :

  • à partir de 11 heures devant le ministère de la Santé, puis une délégation sera reçue au ministère à Paris
  • à partir de 14h devant le tribunal à Lille
  • à partir de 14h devant la préfecture à Marseille
  • à partir de 11h30 à Montpellier, place du Marché aux Fleurs

Rappel des propositions de Médecins Pour Demain pour lutter contre la violence faite aux soignants :

Ensemble, unis contre la violence #protegetablouse : Appel à fermeture des cabinets le 12 mars 2025

Le personnel soignant est de plus en plus confronté à la violence des patients.

Les agressions verbales, les menaces et les violences physiques contre les soignants se multiplient, en ville comme à l’hôpital, en secteur urbain comme en milieu rural.

Cela n’est pas acceptable.

Concernant les médecins, chaque année depuis au moins 2021, les violences augmentent de plus de 20%, avec une augmentation particulièrement préoccupante en 2023 puisqu’estimée à 27%… (chiffres de 2024 non connus)

CNOM : Observatoire de la sécurité des médecins 2023

Nous refusons que cette situation devienne une fatalité.

Médecins Pour Demain a fait une liste de propositions concrètes pour protéger les médecins en exercice mais elle est restée sans réponse.

Le 12 mars 2025, Avec l’UFMLs et les autres syndicats qui souhaitent rejoindre le mouvement, Médecin Pour Demain s’associe à l’appel à la fermeture des cabinets médicaux pour la journée européenne contre la violence faite aux soignants.

Un médecin agressé, c’est un patient moins soigné.

Il est temps d’agir.

STOP aux violences faites aux soignants !
Aucune ne doit passer sous silence !


En soutien aux victimes, actions solidaires possibles :

  • Tous avec un oeil au beurre noir !
  • Droit de retrait / fermeture cabinet le 12 mars 2025

Toute violence doit cesser et être fermement condamnée ! Plus jamais ça !

Communiqué de presse Médecins Pour Demain : Soutien au Dr Oulmekki Mohammed à Drancy : Un appel à la justice face à la violence envers les soignants

À paris, le 15 février 2025

L’association Médecins Pour Demain exprime son profond soutien au Docteur Oulmekki Mohammed, médecin exerçant à Drancy, victime d’une agression physique violente de la part d’un patient en novembre 2024. Pour rappel, notre confrère a subi un traumatisme facial violent (multiples fractures du nez) et n’a, à ce jour, pas retrouvé l’odorat ni le goût et garde des séquelles physiques s’ajoutant au traumatisme psychologique.

Personne n’ignore que les actes de violence envers les professionnels de santé explosent et il est inacceptable que ceux qui consacrent leur vie à soulager la souffrance soient exposés à une quelconque violence (physique, psychologique, verbale,…). Les soignants et professionnels de santé, en première ligne, sont confrontés à l’agressivité croissante d’une population désespérée face à la crise de la santé, issue d’un désinvestissement de l’Etat dans la médecine en général, et dans la médecine de proximité en particulier !

Nous exigeons une prise de conscience collective et un engagement fort de la part des autorités pour que la sécurité des professionnels de santé soit garantie. Nous avons à ce titre avancé des propositions, restées à ce jour lettre morte.

L’association Médecins Pour Demain reste déterminée à rappeler les droits des soignants et à œuvrer pour un environnement où ils peuvent exercer leur métier en toute sérénité et sécurité.

Rappel de nos propositions :

  • Rédaction d’une convention santé-sécurité-justice avec les services de gendarmerie ou de police, et le parquet, sur un territoire donné
  • Pré-identification des numéros de téléphone des cabinets et des professionnels de santé lors de l’appel aux forces de l’ordre pour un traitement rapide de l’appel
  • Bouton d’appel d’urgence dans les maisons médicales de garde
  • Création d’une plate-forme d’accès sécurisée avec géolocalisation du professionnel si lieu supposé dangereux
  • Rompre l’isolement des professionnels de santé effectuant des gardes : assistants médicaux, transports sanitaires jusqu’aux maisons médicales de garde, accompagnement par les forces de l’ordre lorsqu’une visite peut s’avérer dangereuse (patient agité, délirant, etc… )
  • Conservation de l’éclairage public aux abords des cabinets médicaux ou des maisons médicales de garde ( jusqu’à une heure après la fin des horaires d’exercice)
  • Installation de caméras de surveillance aux abords des maisons médicales de garde ou des structures inscrites dans la permanence des soins.
  • Formations des professionnels de santé à la gestion des personnes violentes et/ou agressives
  • Facilitation des dépôts de plaintes
  • Instruction et traitement pénal rapide des agressions constatées (comparutions immédiates)
  • Protection étendue au personnel d’accueil avec extension de l’article 222-13 du code pénal
  • Faciliter l’annulation de prescriptions obtenues par la contrainte

Le bureau de Médecin Pour Demain

Contacts Presse :

  • Benoit COULON :
  • Élodie LE BUZULLIER :
  • Mail : medecinspourdemain@gmail.com