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À partir du 2 décembre, votre médecin portera le brassard noir !
La médecine de proximité est une profession en danger. Chaque jour, les mesures coercitives se multiplient, au risque d’aggraver l’accès aux soins déjà dégradé.
Le décret BARNIER, du 30/10/2024, menace l’indépendance de prescription des médecins, par l’obligation de justification de certaines prescriptions, remettant en cause le secret médical pourtant inscrit dans le code de déontologie. Les médecins se retrouvent donc devant des injonctions contradictoires. Le projet de loi transpartisan bafoue, lui, la liberté d’installation.
L’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2025 au Sénat oblige les médecins à la consultation du Dossier Médical Partagé, charge administrative supplémentaire à l’heure où le temps médical est compté.
L’exercice médical est muselé par les décisions politiques actuelles fragilisant l’attractivité du métier et l’engagement des médecins auprès de leurs patients.
Si s’installer devient trop risqué et contraignant pour les jeunes médecins, les médecins enactivité partant en retraite ne seront pas remplacés.
En signe de protestation, votre médecin portera un brassard noir. Il souhaite montrer à tous que les médecins sont en colère et qu’ils ne resteront pas silencieux face à la destruction programmée de leur exercice.
Les médecins libéraux restent unis et solidaires ! Décembre est noir.
Une nouvelle proposition de loi transpartisane signée par 237 députés de tous bords a été présentée à la presse le mercredi 13 novembre 2024.
Voici les principales propositions de cette loi :
Supprimer le secteur 2 non OPTAM, afin de limiter les compléments d’honoraires. (la sémantique est importante, ce ne sont pas des « dépassements » d’honoraires)
Conventionnement sélectif : une installation devra se faire avec l’accord de l’ARS en zone sous dotée (pour rappel : 84% du territoire est un désert médical)
Limitation des remplacements à 4 ans pour les médecins libéraux.
Permanence des soins ambulatoires obligatoire (Alors qu’elle est assurée EFFICACEMENT sur 96% du territoire et 90% des gardes sont pourvues)
Envoi des Padhues dans les déserts médicaux
C’est une attaque en règle contre les médecins libéraux. Si on voulait achever une profession déjà en sous effectif, épuisée, et à bout, on ne s’y prendrait pas autrement.
Ceux déjà installés sont tout autant concernés car nous manquons cruellement de renforts sur nos territoires.
Qui prendra la suite ? Qui paiera vos retraites sans cotisations à la CARMF ? Qui viendra vous prêter main forte et alléger la charge de travail ?
Ces mesures ne feront que
Dissuader l’installation de la relève
Aggraver les burn out, alourdir la charge de travail et dégrader les conditions d’exercice des confrères déjà sur le front
Inciter aux déplaquages, expatriations, salarisations et reconversions
Étendre les déserts médicaux Un terrible cercle vicieux !!!!
L’heure est au rassemblement de toutes les forces syndicales pour décider d’une action forte pour défendre la médecine libérale.
Nous vous tenons au courant de la suite pour agir rapidement.
Le 1er Ministre Michel BARNIER vient de publier en catimini, ce 31 octobre 2024, un décret mettant en place l’obligation de remplir un formulaire supplémentaire par le médecin, pour justifier du remboursement d’une prescription médicamenteuse. La liste des dispositifs médicaux ou médicaments soumise à cette obligation sera publiée par décret.
L’Etat souhaite donc contrôler par une démarche administrative supplémentaire à la prescription, si le médecin respecte toutes les indications ouvrant droit au remboursement et les recommandations de la Haute Autorité de santé (qui comme le nom l’indique, sont des conseils et aucunement une règle ).
Cette mise sous surveillance préalable de nos prescriptions fera peser financièrement la responsabilité du remboursement du patient par l’Assurance Maladie sur les médecins, les exposant aux indus*, et aggravera leur charge administrative déjà lourde de plus de 25% du temps médical.
Ce décret sournois constituait une partie de l’article 16 du PLFSS 2025, qui a été rejeté massivement par le vote en commission des affaires sociales du Parlement : le gouvernement l’impose dès le 1/11/2024.
Médecins Pour Demain s’oppose à cette surcharge administrative, pour une profession déjà en tension et à bout, et demande à l’Assurance Maladie de prendre ses responsabilités : décider quelles prescriptions sont remboursés ou non et ne pas se défausser sur les médecins.