Mardi 4 juin, dans l’après-midi, 5 syndicats sur 6 ont donc signé la convention pour 2024-2028 (seul l’UFML-s n’a pas signé).
Sur la photo, les signataires de la convention, de gauche à droite :
- Patrick GASSER : Avenir Spé le Bloc
- Delphine BENDA : secrétaire générale UNOCAM (mutuelles)
- Patricia LEFEBURE : FMF
- Thomas FATOME : DG CNAM
- Agnès GIANOTTI : MG France
- Marguerite CAZENEUVE : DG Déléguée CNAM
- Sophie BAUER : SML
- Franck DEVULDER : CSMF
Nous rappelons que :
- 30€ n’est qu’un simple rattrapage de l’inflation pour 2024 (et ne sera appliqué que fin 2024 et ce pour 8 ans sans réévaluation prévue alors que l’inflation se poursuit)
- Il n’y a aucun choc d’attractivité
- Le délitement du système de santé, particulièrement libéral, va donc se poursuivre puisque rien n’est fait pour le sauver
- La capitation entre dans la convention, seulement pour les volontaires pour le moment
- Les objectifs collectifs sont inatteignables et parfois inadaptés à la pratique courante. Par exemple :
1. augmentation de la patientèle de 2% chaque année : la CNAM n’a donc que faire de la qualité du suivi, elle préfère surcharger les médecins qui, en conséquence, devront raccourcir les consultations (et donc la qualité) pour pouvoir répondre la la demande croissante. Ou alors les médecins prendront des patients mais ne pourront simplement plus répondre à la demande.
2. Concernant l’objectif sur l’antibiothérapie, la convention demande la réduction des prescriptions sans tenir compte du spectre des antibiotiques. La France est déjà parmi les pays les moins prescripteurs d’antibiotiques larges spectres. Et ce sont eux qu’il faut réduire à tout prix pour ne pas augmenter les résistances. Nous avions parlé des coûts des traitements ici : Réponse de Médecins Pour Demain au Ministre Thomas Cazenave qui est intervenu sur France Inter le 27/10/2023 et sur ce communiqué de presse en février dernier.
3. Certains objectifs ne sont ni éthiques, ni déontologiques avec notamment l’intéressement à la prescription…
4. Concernant les arrêts de travail : objectif de diminution mais la France est déjà championne de « présentéisme » : les patients nécessiteraient un arrêt de travail mais le refusent pour aller travailler malades (Le présentéisme, une habitude française ? Agathe Andrieux, Arcéos, août 2019).
Nous avons donc fait un sondage du 27 mai au 4 juin : voici les résultats.
Nous vous conseillons également la lecture très instructive du dernier article de l’économiste Frédéric BIZARD
Et voici le courrier des Comeli concernant la signature de cette convention :
Le combat de Médecins Pour Demain continue même si la convention est signée. L’association poursuit son travail d’information des médecins et de la population générale, ainsi que ses actions de lobbying politique.