Bonjour à tous,
L’information essentielle de cette semaine est l’annonce de la reprise des négociations conventionnelles !
Tous les syndicats ou presque seront autour de la table avec la CNAM. Seule l’UFMLs n’a pas encore annoncé si elle se joindra aux autres syndicats.
Les négociations auront lieu les 16 et 17 mai. La signature (ou pas) aura lieu le 17 mai.
Après 2 ans d’attente, tout s’accélère à marche forcée…
A notre connaissance, aucun syndicat n’a reçu de documents pour préparer les réunions qui signeront la fin des négociations.
Nous rappelons que
- D’après notre sondage de février dernier, 80% des médecins interrogés jugent que 30€ par consultation est insuffisant
- Que le « C à 30€ » ne rattrape pas l’inflation et ne met toujours pas les médecins spécialistes en médecine générale (qui font maintenant 10 ans d’études comme la majorité des autres spécialités médicales) au même niveau que les autres spécialistes
- Qu’il n’est pas question pour la CNAM d’indexer les consultations sur l’inflation comme cela se fait en Belgique par exemple (réévaluation chaque année selon l’infation sans possibilité de diminution du tarif).
- Que l’ouverture du secteur 2 pour tous ou le retour du secteur 1 « avec autorisation de dépassement permanent » est toujours catégoriquement refusé par la CNAM.
- Que l’introduction de la capitation était dans la dernière version de la convention proposée par la CNAM (et qu’elle entrainera une diminution de la qualité des soins, un allongement des délais pour accéder aux médecins, à l’image de ce qu’il se passe en Angleterre avec le NHS)
- Que les visites ne sont absolument pas réévaluées
- Que la « CL » (consultation longue) serait limitée à une par an dans des conditions extrêmement précises (plus de 80 ans + sortie d’hospitalisation par exemple, remplissage du 1er dossier MDPH…) donc difficilement utilisable.
BREF : absolument aucune attractivité…
Mais comme nous n’avons toujours aucun document 11 jours avant l’échéance, nous ne savons pas si certains points ont été changés…
Pendant ce temps, les déplaquages (arrêts d’activité) se poursuivent, les départs anticipés à la retraite, les expatriations… Et les déconventionnements continuent de grimper ! Les exemples sont nombreux dans toute la France.
Le dernier exemple majeur est celui de la Corse : 50 médecins corses ont donné leur lettre de déconventionnement le samedi 4 mai dans leurs CPAM respectives : soit 50% des médecins généralistes de Bastia et plus de 60% de la région de Porto Vecchio. Les raisons de ce geste sont multiples : l’échec des négociations et le refus de la CNAM de reconnaitre la Corse comme une « île montagne ».
Ce déconventionnement massif a fait les titres de plusieurs journaux :