Communiqué de presse intersyndical : Violence contre les médecins : une situation alarmante et inacceptable !

Le nombre d’agressions envers les médecins et, plus largement, envers les professionnels de santé, en France a atteint un niveau alarmant, mettant en péril non seulement leur sécurité, mais aussi la qualité des soins prodigués aux patients.

En 2022, les violences envers les médecins avaient augmenté de 23% par rapport à 2021 d’après une étude du Conseil National de l’Ordre des Médecins*. Face à cette situation, il est impératif que les autorités gouvernementales prennent des mesures urgentes pour les protéger. Le renforcement de la sécurité dans les établissements de santé publics, privés et les cabinets libéraux, l’application de sanctions exemplaires contre les agresseurs, et la mise en place de campagnes de sensibilisation sont des actions nécessaires mais pas suffisantes pour garantir la sécurité des soignants.

Ce phénomène, en constante augmentation, témoigne d’une crise profonde qui nécessite une réponse immédiate et déterminée.

Nous appelons donc les pouvoirs publics à réagir sans délai pour mettre fin à cette spirale de violence.

Le manque de volonté d’investissement dans la santé entraine une pénurie de soignants et par conséquent des délais de consultations allongés, une pénurie de médicaments, un manque de lits à l’hôpital, tout cela provocant inexorablement une montée de l’agressivité.

Les médecins ne peuvent payer le tribut du délabrement du système de santé tout en le subissant de plein fouet.

Investir dans la santé et protéger les médecins et plus largement les professionnels de santé et leurs équipes, c’est garantir la pérennité d’un système de santé performant et respectueux des valeurs humaines.

*https://www.conseil-national.medecin.fr/sites/default/files/external-package/analyse_etude/1dxm17k/cnom_observatoire_securite_2022.pdf

Anciennes affiches malheureusement toujours d’actualité…

Communiqué de presse intersyndical : « Une convention négociée vaut mieux qu’un règlement administré »

Alors que notre système de santé est en crise et que nous attendons depuis des années des mesures fortes, c’est par ces mots que Madame Morel nous a présenté le contenu du règlement arbitral hier.

Si nous la remercions pour son écoute et cette analyse, c’est sans surprise que nous découvrons un contenu terriblement insuffisant pour faire face aux enjeux actuels d’accès aux soins de la population, et très loin de nous permettre de tenir les promesses du gouvernement.

Les mesures contraignantes et coercitives du contrat d’engagement territorial ont judicieusement été écartées, mais le choc d’attractivité attendu et nécessaire n’est pas au rendez-vous :

  • Aucune mesure favorisant l’installation des jeunes médecins ;
  • Une revalorisation de la consultation de 1,50€, soit 50% de moins que l’inflation depuis 2016 ;
  • Une absence de valorisation des consultations complexes en constante augmentation.

Alors que l’hôpital public faisant face à une crise sans précédent se délite, l’enveloppe budgétaire pour la médecine de ville, clé de voûte des soins primaires, reste toujours insuffisante. Pilier essentiel des soins de premier et de second recours, son effondrement signerait celui de l’ensemble du système de santé. Nous refusons cette conséquence dramatique pour nos patients.

Nous appelons donc à une réouverture urgente des négociations avant l’été. Celles-ci devront passer par une véritable écoute du terrain et la construction commune d’une convention à la hauteur des enjeux. Confiancemoyens et attractivité doivent en être les maîtres mots.

Pour notre système de santé, pour nos patients, une négociation sincère et ambitieuse doit reprendre au plus vite entre l’Assurance Maladie et les organisations syndicales.