Communiqué de presse : réponse à monsieur Braun, ministre de la santé et monsieur Fatome, directeur général de la CNAM

Monsieur BRAUN a fait ses vœux devant la presse ce lundi 30 janvier 2023. Monsieur FATOME, directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, a quant à lui émis son opinion au journal LE FIGARO, au sujet des négociations conventionnelles en cours avec les médecins libéraux. Voici notre réponse.

Paris, le 31/01/2023

Monsieur BRAUN, ministre de la santé,
Monsieur FATOME, directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie,

Les médecins libéraux n’ont pas fait le choix de la « colère », mais bien celui de la raison pour le bien des patients, face à celui de la démagogie qui desservira ces derniers.

Médecins Pour Demain, depuis le début, demande justement, entre autres, une hausse tarifaire pour maintenir les médecins dans la convention (c’est-à-dire avec un remboursement par l’assurance maladie). Ce mouvement se bat pour la convention. Le déconventionnement serait bien plus simple et n’aurait engagé aucune discussion.

Or, la CNAM s’obstinant dans sa position poussera probablement d’elle-même la plupart des médecins libéraux malheureusement vers cette issue.

Médecins Pour Demain ne véhicule aucun propos haineux et méprisant à l’égard des autres professions. Le collectif ne peut être considéré comme responsable des opinions personnelles de chaque médecin. Médecins Pour Demain a, au contraire, toujours soutenu la délégation de tâches dans un cadre non coercitif, et refusé le transfert de compétences, en dénonçant le danger potentiel qu’il représente pour les patients.

Contrairement à ce que vous dites, Médecins Pour Demain représente 17 000 médecins, c’est- à-dire 20% des médecins libéraux de France (cela est beaucoup plus que la plupart des syndicats).

Les compromis que vous évoquez doivent venir des 2 parties et non être imposés par la CNAM et l’Etat, sinon cela ne s’appelle pas de la négociation.

Médecins Pour Demain a fait plus d’une dizaine de propositions pour favoriser l’accès aux soins des français. Ces propositions ont été rendues publiques au mois de décembre et déposées aux différents décisionnaires politiques (dont vous) qui s’obstinent dans leurs positions démagogiques.

Le contrat d’engagement territorial proposé par la CNAM est un hameçon de plus qui viserait à pénaliser les médecins qui n’y adhèrent pas (même s’ils sont conventionnés). Seuls ceux ayant signé ce contrat pourraient bénéficier d’une revalorisation tarifaire, qui pourtant est juste et nécessaire. Vous nous aviez pourtant affirmé être contre la coercition, de vive voix.

Enfin la notion de partenaires implique un respect mutuel, Monsieur BRAUN, Monsieur FATOME, or vos dernières communications publiques n’en témoignent pas.

Médecins Pour Demain

4 réflexions sur « Communiqué de presse : réponse à monsieur Braun, ministre de la santé et monsieur Fatome, directeur général de la CNAM »

  1. Bonjour,
    Je pense très sincèrement que nos politiques nous poussent au deconventionnement, il ne peut en être autrement.
    Une augmentation de 1€50 et toujours plus d’enfermement.
    Nous ne demandons pas l’aumône !
    Vivement les assises du déconventionnement.

  2. Le scénario que j’avais prévu et contre lequel je vous avais mis en garde est en train de se réaliser avec la complicité des syndicats habituels. Pour 1€50 vous voilà au pied du mur du déconventionnement. Combien oseront le franchir ?
    Mais vous avez voté l’an dernier…

  3. Bonjour,
    Je ne peux que rebondir sur votre souhait de sauver la convention.
    Vous dites que l’attitude de la CNAM pousse malheureusement les médecins vers le déconventionnement.
    Je ne peux m’empêcher de penser que le déconventionnement ne peut-être qu’un préalable indispensable à toute négociation conventionnelle.
    La captation autoritaire des cotisations d’assurance maladie par les URSSAF sur les revenus des francais, place immédiatement assurés sociaux et médecins dans une situation de soumission. Or, pour négocier intelligemment, il faut être dans un rapport d’égalité. En clair, on négocie depuis des années avec un pistolet sur la tempe. La CNAM et le gouvernement l’on très bien compris. C’est pour cela qu’ils ne nous respectent plus depuis des décennies. Il est HEUREUX que les médecins français commencent à le comprendre.
    S’ils en prennent acte et se déconventionnent, alors le problème revient aux assurés sociaux. (en clair, aux français) : A eux alors de demander à l’assurance maladie de rembourser les médecins déconventionnés, ou de réclamer la restitution de leur argent pour payer une assurance santé qui le fera. (On peut imaginer facilement des solutions pour protéger les indigents ou les malades chronique par l’impot. )
    N’oublions pas que lorsque la convention a été inventée, il existait un tarif de remboursement équivalent au tarif conventionnel pour les patients des médecins non conventionnés. C’était le tarif d’autorité, mais sa non revalorisation a petit à petit forcé lesmédecins à rentrer dans la convention. Et le piège s’est refermé.
    Il n’y a pas de culpabilité a avoir pour se faire respecter.

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